Voyages de rêve, rêves de voyages

Ce chef vient de loin (du pays du soleil levant) et ira loin.

Hiroki Yoshitake vient d'obtenir sa première étoile au guide Michelin après quelques mois à peine d'existence de son restaurant Sola et j'ai la certitude qu'il ne s'arrêtera pas en si bon chemin.
Il vous propose, à deux pas de la cathédrale Notre Dame, côté rive gauche, une délicieuse cuisine fusion franco-japonaise.

L'homme qui a fait ses classes à l'Astrance (3 étoiles au Michelin) est doué, très doué.
Réservez votre table, de préférence dans la sobre et belle salle japonaise située au sous-sol, enlevez vos chaussures, enfilez les pantoufles qu'on vous prête et laissez-vous guider. 
D'ailleurs vous n'avez pas le choix, c'est le chef qui décide. Vous devez lui faire une confiance aveugle. Il vous préparera les meilleurs produits qu'il aura trouvés au marché et les accommodera selon son bon plaisir mais aussi le vôtre (soyez en sûrs).
La seule question que vous posera le jeune directeur de salle et propriétaire, Ly Youlin (ex bassiste), est : 
"y-a-t-il quelque chose que vous n'aimez pas ?"
Vous pouvez opter pour le menu dégustation à 35 € ou celui à 50 € (sans les vins)
Nous nous sommes décidés pour celui à 50.

Le festival de saveurs et de couleurs débuta par :
- un velouté de panais au tourteau, subtil et délicat amuse bouche
- un somptueux foie gras au miso caramélisé 

il fut suivi par :
- un oeuf poché accompagné de petits pois crus, de mousse de petits pois et de courgettes, de pointes  d'asperge et de pomme Granny Smith (habile mélange de textures et de goûts se mariant parfaitement),
- des noix de St Jacques aux radis et navets poêlés et crus (encore une composition osée et remarquable)
- une truite au pesto, asperges, tomates jaunes et purée d'ail (superbe) 

- un filet mignon de porc et poitrine de porcelet aux navets et fanes de carottes (j'ai adoré la chair si tendre du pauvre petit cochon),

- un sorbet mangue et mousse de banane. Rafraichissant à souhait


- une crème noisette et chocolat, glace vanille et tuiles. Excellente mais j'avais un peu moins faim.


Un café, accompagné d'étonnants et succulents cubes de soja soufflé, ponctua ce déjeuner d'exception.

A noter le service aimable, efficace et compétent (chaque plat est expliqué et mis en valeur)  
et un joli choix de vins au verre :
nous primes un verre de Mont Louis blanc et un de Chinon rouge tous deux excellents.

Ce fut un sans faute, nous y retournerons.

P.S. Merci à mon amie Nath de m'avoir chaleureusement recommandé cette adresse :

12 rue de l'Hotel Colbert, 75005 Paris

Contact :01 43 29 59 04 
Youlin Ly 

Promenez-vous donc sur leur joli site pour vous mettre en appétit :

http://www.restaurant-sola.com/index.html

Vous êtes pressés et vous ne voulez pas dépenser trop pour déjeuner ou dîner ?
J'ai une adresse pour vous.
Je vous ai parlé récemment du Royal Lecourbe, un resto chinois très honnête. 
Vous le situez ? Non ?
Eh bien le Domo Sushi est juste en face.
Bon je vous aide, il se trouve tout au bout de la rue Lecourbe, métro ligne 8, station Lourmel, dans l'immeuble le "Grand Pavois".

Comme son nom le laisse deviner, il s'agit d'un restaurant japonais, 
comme son nom ne l'indique pas, il est tenu par des Chinois.
Deux grandes salles et les sourires des serveurs vous accueillent. 
Les tables sont en bois plastifié et les banquettes et chaises confortables.
Tout est d'une propreté remarquable, même les toilettes que j'essaie, à peine arrivé.

Mes parents (oui il m'arrive parfois de déjeuner avec eux) choisissent le premier menu à 6 € 50 (vous avez bien lu). 
Quant à moi, je me décide pour le menu de " luxe " à 10 €

- Miso (soupe), salade de choux, 4 brochettes et 1 bol de riz et thé offert pour mes parents, 
- Miso, salade de choux, sushi et maki (dix au total), thé offert pour moi.

Compte tenu du prix, la qualité est tout à fait correcte et même si ce n'est pas de la grande gastronomie nippone, elle fait plaisir au palais et réchauffe bien par ce grand froid.
Une vingtaine ( ! ) d' autres menus vous sont proposés ainsi que plusieurs dizaines de plats à la carte.

Quand le patron nous a offert des pompons de Noël en guise de dessert, nous nous sommes regardés, interloqués, puis nous nous sommes régalés de ces vapeurs à la noix de coco.

De nombreux employés des bureaux des environs ont fait de Domo Sushi leur cantine.
On peut les comprendre !

Autant le dire d'emblée, c'est un de mes restos japonais préférés du "Nippontown" de Paris.

Il n'est pas d'une élégance folle avec son allure de cantine scolaire, pourtant les plats et les serveurs, sont plus souriants qu'ailleurs, les nouilles semblent plus fraîches, et les soupes plus goûteuses.

Peut-être n'est-ce qu'une impression ? En tout cas ce resto m'en a fait une bonne.
Bref, je n'ai jamais été déçu ici. J'ai failli oublier de vous dire qu'on pouvait y manger pour un billet de 10 et que vous avez le choix entre plusieurs formules entre 9 et 12 euros

Adresse : 29 rue des Petits Champs 75001 Paris
(perpendiculaire à la rue Sainte Anne)
Métro Pyramide  Tel 01.40.20.91.40

Encore une cantine japonaise au décor déprimant, vous direz-vous en passant devant le 
Sapporo. Encore une queue interminable s'étirant sur le trottoir qui devrait vous décourager.
Vous auriez pourtant tort de ne pas attendre 15 ou 20 minutes.

Car ce que l'on vous sert dans ce resto ressemble étrangement à ce qu'on vous propose dans les établissements populaires de Tokyo, Osaka ou Hiroshima que j'ai eu la chance de tester. 
Ce n'est pas de la haute gastronomie mais vous aurez ici des plats aux saveurs franches, et l'assurance de manger des produits frais.

Comme en face chez Higuma, les menus ramen (soupe de nouilles) tournent autour de 10 euros. 
Mon dernier déjeuner comprenait un ramen au porc accompagné de gyozas (raviolis frits au chou et au porc)
Pas de sushi, ni de sashimi ici. Tout le monde ou presque déguste son bol de soupe de nouilles.
Les serveurs courent, suent, et réussissent en même temps à sourire.
Attablez-vous, si vous le pouvez, au comptoir ! Vous serez servis encore plus vite et pourrez contempler, tout en mangeant, les gestes adroits des cuisiniers.

Le paiement se fait à la caisse juste avant la sortie, comme au Japon, je vous dis

Un resto honnête qui vaut un léger détour mais pas un grand déplacement.

Adresse : 

37 rue sainte-anne, 75001 Paris

Périple "gastronomique" rue Sainte Anne (suite)

Par son cadre tristounet Higuma ressemble bien plus à un réfectoire d'usine, une cantine d'entreprise qu'à un resto.

Il vaut mieux éviter de venir le fréquenter quand les travailleurs s'y précipitent c'est à dire entre 12H à 14 H. 
Le soir entre 19H30 et 21H30, ce n'est guère mieux. Les Parisiens et les touristes sont de sortie car le quartier grouille de bars, cinés et théâtres.
Débrouillez-vous pour avoir faim quand les autres n'ont pas encore mangé ou déjà mangé.
Le succès de cet établissement est en partie justifié, mais en partie seulement.

On y mange pas trop mal pour pas trop cher.

Essayez de déguster les spécialités au comptoir face aux cuisiniers, comme au Japon. Vous serez dans la buée, la fumée, les odeurs et la chaleur et avec un peu de chance vous échapperez même aux flammes qui jaillissent des brûleurs. En tout cas vous vous en souviendrez longtemps. 
Personnellement, n'ayant pas encoré été brûlé, j'aime assez, non je rectifie : je ne déteste pas.
Les menus ramen accompagnés de gyozas et les menus katsudon tournent autour de 10 euros. 
Ce n'est pas mauvais mais un peu gras à mon goût. 
Les plats pourtant, même s'ils n'ont pas la finesse de ceux du Kunitoraya, valent leur prix. C'est honnête et généreux et l'on sort du resto assez satisfait.

Ne vous attendez pas à des courbettes de la part des serveurs. Ils sont aimables et efficaces mais font le minimum syndical.

Leur sourire veut dire " Au suivant ! "