Voyages de rêve, rêves de voyages

Avant de venir à l'Espérance, je croyais fermement que j'étais un bon mangeur et j'avais un avis mitigé sur les flammekueche (tartes flambées alsaciennes).

J'ai dû revoir complètement ces deux jugements.

-1) Je suis un tout petit mangeur comparé à certains membres de notre groupe (nous étions 14 à table) même minable, n'ayons pas peur des mots!

-2) Je me suis rendu compte que les flammekueche pouvaient être délicieuses.

Comme les autres, mais en plus faible quantité que certains dont j'admire l'estomac élastique, je me suis régalé de ces tartes flambées parfaitement exécutées et apportées par un jeune serveur souriant et en nage.

La pâte, à la cuisson parfaite, à la fois tendre et croustillante est recouverte d'un gruyère au goût délicat, de crème fraiche, d'oignons et lardons finement tranchés donnant juste ce qu'il faut de caractère à l'ensemble.

Les tartes "classiques", les gratinées et celles au munster que j'ai dégustées AVEC LES DOIGTS sur l'insistance et l'oeil sévère de Maria l'Alsacienne, étaient de pures merveilles. Elles m'ont totalement réconcilié avec ce plat goûté auparavant seulement chez Flam's et d'autres "faiseurs" industriels.

Ici vous êtes dans un autre monde, celui de l'authenticité, de l'amour du travail bien fait malgré la bonne centaine de convives répartis sur plusieurs étages.
En passant j'émets juste une réserve concernant la salle, spécialement réservée pour nous. J'ai trouvé son décor bien trop dépouillé et tristounet .
Préférez lui le rez de chaussée si vous venez dans cet établissement !

J'ai beaucoup apprécié également notre dessert, une tarte flambée aux pommes mais n'ai pas touché à celle aux bananes et chocolat.

Petit mangeur, vous ai-je dit !

Un correct vin blanc (Edelzwicker me semble-t-il) nous fut servi pour faire passer ces mets.
Le calcul de l'addition à même la nappe en papier fut un grand moment.
Au bout d'une bonne demi-heure, chacun savait ce qu'il devait payer.
Entre 12 et 20 € selon la consommation ou non d'apéro et de vin.

Bilan : nous avons passé une excellente soirée dans ce restaurant que je recommande même à ceux qui croient ne pas aimer les tartes flambées.
Ici vous les adorerez, c'est une certitude !

Cadeau pour vous: un hommage en musique drôle et instructif aux flammekueche, à l'Alsacien et à Strasbourg :

Strasbourg Grand' Rue, Samedi 9 avril 2011, 10H30 (mise à jour 12 mars 2013)

Le hasard fait parfois bien les choses. 
En avance à un rendez-vous avec mes amis Qypers, place de la Cathédrale, je suis irrésistiblement attiré par cette librairie qui porte un si joli nom.

Souvenez-vous de Jean Gabin et de Michèle Morgan 
dans le film de Marcel Carné Quai des Brumes :
" T'as de beaux yeux, tu sais ?
- Embrassez-moi ! "

Je décide d'entrer et de m'imprégner de l'atmosphère du lieu ("atmosphère, atmosphère... est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère", mais je m'égare)

La librairie regorge de trésors de la littérature française et étrangère soigneusement classés dans des rayonnages qui commencent au sol et flirtent avec le plafond.

Certains ouvrages présentés à plat sur des tables attirent mon attention et je me mets à les feuilleter. Des oeuvres récentes d'auteurs connus sont en évidence mais aussi les coups de coeur des libraires.
Une certitude se dégage, nous sommes ici chez des connaisseurs, de vrais amoureux du livre et de la littérature qui veulent orienter le choix de leurs clients et non de simples marchands de best sellers. J'entends les conseils avisés dispensés par un des patrons à un habitué.
Des conseils qui seront sûrement suivis, le libraire connaît visiblement les goûts de son client. L'échange entre les deux hommes m'a vraiment mis de bonne humeur. Quel plaisir d'avoir affaire à des pros amoureux de leur métier !

"Puis-je vous aider, monsieur, vous orienter ?" me demande l'autre patron.
- M'orienter ? Mais certainement. J'ai un rendez-vous devant la cathédrale, pouvez-vous m'indiquer le chemin le plus court ?"

J'ajoute, car chuis fachement poli quand che veux (accent alsacien) et là je veux vraiment :

" Votre librairie semble remarquablement tenue, on sent que vous êtes des passionnés. Je reviendrai, vous pouvez en être sûr "

Je tiendrai ma promesse cette année peut-être.

(mise à  jour 12 mars 2013)

La passerelle Mimram ou passerelle des Deux Rives, jetée au dessus du Rhin, relie Strasbourg à Kehl, la France à l'Allemagne.

Elle répond à son objectif initial de rapprochement des deux états, de consolidation de l'amitié franco allemande et représente bien un trait d'union entre deux peuples.

D'une élégance folle, malgré quelques objections de notre guide Jean-Jacques, elle a été inaugurée en 2004 et est l'oeuvre de l'architecte parisien Marc Mimram.

Vue prise depuis Kehl

Réservée aux piétons, cyclistes et facilement accessible aux handicapés, elle préfigure peut-être des lendemains écolos.

De part et d'autre du Rhin, le jardin des Deux Rives offre ses pelouses et ses statues et constitue un très agréable lieu de promenade pour les habitants de Strasbourg et de Kehl ainsi que pour les touristes de passage.

Le jardin dans sa partie allemande

Nous nous sommes bien sûr arrêtés sur la plateforme à la jonction des deux tabliers, en plein milieu du pont et avons ainsi enjambé la frontière liquide : un pied en France, l'autre en Allemagne et la tête proche du soleil couchant.

Le soleil pour seul drapeau

Un moment fort de notre séjour en Alsace,
juste avant de nous rendre au restaurant l'Espérance, tout un symbole !

Danke und merci Jean-Jacques !

Il est 14H15 et si on mangeait enfin ? On va finir par rater le départ de notre bateau mouche sur l'Ill.
Oui oui, entrons Au Vieux Strasbourg, à deux pas de la cathédrale et tout près de la Place du Marché aux Cochons de Lait et de l'embarcadère !
" Peut-on encore déjeuner, madame ?
- Mais bien entendu " nous répond une serveuse enjouée.

Un décor chaleureux, typiquement alsacien (boiseries, tableaux, abat-jour et nappes rouges), nous accueille de même que notre serveuse pleine d'humour et d'entrain qui se fait un plaisir de nous installer.

Hop, hop, schnell, schnell, pressés par le temps nous passons commande :

gratin de spätzle au munster pour certains (qui ont vivement apprécié)

"petite" choucroute pour moi 

et choucroute royale pour David, l'ogre du groupe qui a léché son assiette.

C'est bon, copieux, et vite servi.

J'ai aimé jusqu'à ce qu'une serveuse triste comme un jour sans bretzel remplace la nôtre.

Addition très raisonnable compte tenu de l'emplacement stratégique.
En arrivant demandez la serveuse souriante et drôle et vous serez heureux Au Vieux Strasbourg !

A deux pas de la cathédrale, regardant le quai des Bateliers, l'Ill et le Palais Rohan, ce café jouit d'un emplacement privilégié.

Photo prise par Maria (pour changer)

Installé sous un parasol sur une place piétonne tranquille, je déguste en bonne compagnie un thé vraiment glacé sous un soleil vraiment brûlant. 
Nous venons de faire une excursion en bateau mouche et sommes assoiffés.
La carte des boissons est complète et l'on a ici la possibilité de grignoter des petits plats et sandwiches à des prix raisonnables.

Dommage que le serveur soit si peu aimable ! Il arrive presque à nous gâcher le plaisir d'être à Strasbourg, n'est-ce pas Eric ?
Non, malgré tous ses efforts, il n'a pas réussi à gâcher le mien !