Voyages de rêve, rêves de voyages

Santa Margherita, station balnéaire élégante et cossue offre ses vieux palaces pittoresques et ses restaurants en front de mer aux nombreux touristes attirés par la presqu'île de Portofino.
Pour déjeuner nous choisissons le "Gran Caffe Rapallo" car il jouit d'un emplacement privilégié et propose des dizaines de places en terrasse. 

La salle est gigantesque et remplie non pas d'Allemands, d'Anglais et de Français mais d'Italiens. On y célèbre un mariage qui réunit, outre les jeunes mariés qui se dévorent des yeux, la mama, le papa, les frères, soeurs, oncles, tantes, cousins et de très nombreux bambini qui courent entre les tables en criant. Soit une bonne centaine de personnes. Les garçons et serveuses en nage s'affairent tout autour de nous pour satisfaire ce beau monde.

Serions-nous mal tombés ? Me demandé-je in petto.
Mais pas du tout, semble me répondre une belle serveuse brune et souriante qui arrive rapidement et enregistre notre commande :
- des fettucine aux épinards pour madame qui se régale,
- une pizza napolitaine pour moi qui m'en délecte (la pâte est croustillante à souhait et la garniture parfumée).
- due gelati et due caffe, serrés comme il se doit, pour terminer en beauté.

L' addition extrêmement raisonnable, le confort des lieux, la vue superbe sur la Grande Bleue et la qualité des mets m'incitent à vous recommander vivement ce ristorante.

N'oubliez pas en sortant d'emprunter la longue et large promenade fleurie qui longe sur des centaines de mètres la mer. 

Une étroite et dangereuse route vous mène, tout au bout de la presqu'île, à ce petit village de pêcheurs bien connu des milliardaires. Il est posé au fond d'une crique naturelle de toute beauté.

Fondée à l'époque de l'empire romain, Portofino intégra la république génoise au XIIIe siècle. 
Moins de 500 résidents permanents y vivent.
Maupassant, envoûté par la beauté du village, a comparé sa marina à un croissant de lune. Il y a trouvé l'inspiration pour son roman "Bel Ami".
Une plaque lui rend hommage.

Les célébrités italiennes possèdent là leurs somptueuses demeures dominant les eaux bleues de la Méditerranée. On les comprend, le cadre est vraiment magnifique et la route qui s'arrête semble nous dire : "vous êtes arrivés, inutile de chercher plus loin, le paradis c'est ici et maintenant".

Mais attention ce paradis a un coût et les Italiens, en bons commerçants, exploitent le filon en commençant par vous imposer un parking hors de prix.
Le petit port est entouré de cafés, restaurants et boutiques de luxe qui guettent le touriste. Il a pourtant réussi à conserver tout son charme et aucune construction disgracieuse ne vient souiller le paysage.

 
La brume, l'écume, les bateaux, les rochers escarpés, les maisons multicolores inspirent les peintres du dimanche de même que des artistes chevronnés comme le baron Oeil Von Lynx et la duchesse Anne qui viennent régulièrement y poser leur chevalet.



Ne manquez pas de grimper sur le promontoire pour avoir une vue plongeante sur le village et pour visiter le château Brown et les églises de San Giorgio et de San Martino.

Si vous avez le temps, poussez donc jusqu'au phare et à défaut de peindre, prenez comme moi des dizaines de photos.

Cet antique petit port aux couleurs vives et aux ruelles étroites est un des joyaux qu'offre la côte ligurienne à une demi-heure à l'est de Gênes.



Détail amusant :
Camogli est la contraction de "casa delle mogli" qui signifie "la maison des femmes". 
Explication : les maisons donnent sur la mer, afin que de leur fenêtre, les femmes de pêcheurs puissent getter le retour des bateaux et de leurs chers maris.



Sur la route de Portofino, l'arrêt ici est obligatoire pour une baignade, une balade, une gelato ou une pizza.
La grande bleue très agitée et assez fraîche le jour de notre visite, n'attirait que les baigneurs les plus téméraires (Allemands et Scandinaves ;-))


Les hautes maisons qui épousent les contours déchiquetés de la côte et montent à l'assaut des collines  possèdent de magnifiques décors en trompe-l'oeil. 
La cloche de l'église rose et jaune égrène trop vite les heures.

On aimerait rester ici des jours entiers mais il est, hélas, temps de partir. Avalons vite un espresso ristretto et filons.


Portofino nous attend.