Voyages de rêve, rêves de voyages

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Ciel mon Marais


La place des Vosges

Ne trouvez-vous pas que cette superbe place carrée est d’une élégance royale? 


 

Elle a cette fierté dans le maintien, cette prestance qui impose le respect. Ses maisons magnifiques, presque hautaines, ocres au coucher du soleil, semblent vous toiser, vous remettre à votre humble place de sujet de sa majesté, (de citoyen lamda aujourd’hui).

Elle s’appelait bien sûr la Place Royale le jour de son inauguration en 1612 à l'occasion des fiançailles de Louis XIII et d'Anne d’Autriche. 
Un nom qui lui allait comme un gant de velours.

 

Après la place Dauphine, c’est la deuxième plus ancienne place de Paris et ma préférée (avec la modeste et romantique place Furstenberg et la gigantesque et grandiose place de la Concorde).

C’est fou comme j’aime Paris quand je songe à la beauté de ces trois-là !

Allez... j’ajoute encore les places Vendôme, Dauphine et du Marché Sainte Catherine qui sont d’autres émouvantes merveilles.


HISTOIRE ABREGEE :

 

que de noms elle porta !


Durant la Révolution française, elle fut, bien entendu, rebaptisée successivement :
« place des Fédérés », « place du Parc-d'Artillerie », « place de la Fabrication-des-Armes » et « place de l'Indivisibilité ». 
En 1800, elle devint « la place des Vosges » en l'honneur du département du même nom qui s’acquitta le premier de l'impôt sous la Révolution française. 
Le retour de la monarchie lui rendit son nom initial de « place Royale » de 1814 à 1830 et de 1852 à 1870. 
Elle porta aussi brièvement le nom de « place de la République » en 1830.
Ouf !

 

Admirez cette remarquable unité architecturale. 
Tous les immeubles de deux étages, (plus deux étages de comble), sont de la même hauteur à l’exception d’un plus élevé qui fut le pavillon du roi (au centre du côté sud).
Ils semblent tous identiques. 
Erreur, ils sont semblables mais uniques, comme nous les hommes ;-)

 

Faites le tour de la place et observez les différences.
Jetez un oeil aux galeries d’art, aux magasins de luxe sous les arcades. 
Visitez la maison de Victor Hugo à l’est puis reposez-vous un peu sur un banc ou étendez-vous dans l’herbe du Square Louis XIII en plein centre. 
Foulée par des centaines de semelles, elle n’est, hélas, pas très verte. 
Là, aux pieds des quatre fontaines et de la statue équestre de Louis XIII, des couples se disent des mots doux et joignent le geste à la parole.

 


Vous êtes bien à Paris, la ville de l’amuuuuuuur.

En partant, n’oubliez surtout pas d’emprunter les allées du jardin de l’Hôtel de Sully dans le prolongement de la place des Vosges.

 

Vous vous direz, à coup sûr :

«  Décidément Paris est vraiment unique ! »



05/02/2013
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Square Georges Cain

Oh le joli square, si bien caché et si calme !



J'espère qu'il le restera malgré Qype ;-)

Situé en plein Marais, ce petit jardin ombragé est très peu connu des Parisiens.



Il faut remonter la rue Payenne en direction du Musée Picasso pour le trouver presque par hasard sur la droite en face de l'institut suédois.
Il vous offre ses bancs verts pour un repos assuré ou un flirt discret à 
" l'abri du regard des passants honnêtes ".
Rue Payenne vous passerez devant un immeuble qui porte fièrement cette jolie devise :


Religion de l'Humanité :
L'Amour pour principe
L'Ordre pour base
Le Progrès pour but



Un peu d'histoire


Georges Cain (1856-1919) qui a donné son nom à ce square fut peintre et écrivain. Il puisa son inspiration dans l'histoire de Paris et consacra une partie de sa vie au musée Carnavalet (tout proche) dont il fut le conservateur de 1897 à 1914.


Un peu de culture (merci insecula.com)


Le square sert de dépôt lapidaire au musée Carnavalet et abrite de nombreux vestiges de monuments disparus. Il s'orne d'une statue en bronze intitulée "Flore et son char" et exécutée au XVIIème siècle par Laurent Magnier, l'un des sculpteurs du parc de Versailles.(voir photos)
Un figuier de 6 mètres de hauteur et d'environ ¼ de siècle compte parmi les arbres plantés.


10/02/2013
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Sacha Finkelsztajn

Ah la belle façade jaune ! 
Comme l'étoile ?


On ne risque pas de la rater quand on se promène rue des Rosiers dans le vieux quartier juif du Marais en plein coeur de Paris.

 

 

La population a changé, les ashkénazes arrivés à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, rescapés des pogroms sont maintenant minoritaires, perdus au milieu des sépharades et des "goyim" (non-juifs). 
Les magasins de vêtements remplacent hélas peu à peu les épiceries et traiteurs juifs.

 


Les premiers propriétaires de la boutique en 1895

 

Le Marais populaire, misérable même, d'il y a 100 ans, a fait place à un des quartiers les plus chers de Paris. 
Peuplé d'artistes aisés, de bobos, de gays, le Marais est devenu très "tendance".
Les touristes y viennent du monde entier pour admirer les hôtels particuliers du XVI ème et XVII ème siècle.
Nombreux s'arrêtent à la Boutique Jaune chez Sacha Finkelsztajn fils d'émigrés juifs polonais.

Sacha est un des rares ashkénazes du quartier depuis que le célèbre Goldenberg est parti, remplacé bien sûr par un marchand de fringues (Grrr !)



Sacha, l'actuel propriétaire à droite.

 

La boutique vend de succulentes spécialités yiddish d'Europe centrale et orientale.
Vous pourrez déguster sur place ou emporter des gâteaux au fromage (un de mes desserts préférés) appelés vatrouchka en russe.

 

le gâteau au pavot

 

le sacher torte comme à Vienne

 

le sandwich yiddish au pastrami

Miam, miam. Goûtez-le !

 

de délicieux bagels au pavot 

 

des strudels autrichiens (ou rétes hongrois), du pain au cumin et j'en passe.

Le strudel ou rétes

 

Si vous êtes de passage dans le Marais et si vous avez une petite faim, c'est chez Sacha que vous devez venir pour deux raisons :
- d'une part parce que tout y est bon,
- d'autre part pour qu'il puisse encore résister aux propositions des promoteurs et autres marchands de blousons.


10/02/2013
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Florence Kahn

Florence Kahn a succédé à la famille Finkelstajn à la tête de cette boutique à la fois boulangerie, pâtisserie et traiteur, située à l'angle de la rue de Ecouffes et du 19 de la rue des Rosiers. 

Sacha Finkelstajn a conservé l'autre magasin situé à 50 m au 27 rue des Rosiers, dont je viens de publier la critique.
La boutique de Florence se distingue par sa remarquable façade en mosaïque bleue, classée monument historique en 1932.

 

 

Vous y trouverez, outre le sourire charmant de la patronne, toutes les spécialités juives d'Europe centrale et orientale. Foies hâchés, harengs hâchés, le Gehakte fish (boulette de carpe farcie), le schmaltzherring, les beureks, le méguélé (cou farci) , le tchoulent (plat traditionnel du shabbat, genre de cassoulet) et même le goulash hongrois. Bien d'autres produits sont à vendre dans ce minuscule magasin.

 

 

Le choix est peut-être encore plus vaste que chez Sacha en matière de charcuterie, de pains et de pâtisseries et l'amabilité de Florence vous incitera à découvrir bien plus de produits que vous ne l'imaginiez en entrant.

 


Le pastrami et le pikelfleish vous permettront de composer des sandwiches originaux.

 


Les cornichons salés sortent tout droit du tonneau.

 


Les bagels au pavot croustillants attendent d'être croqués.



Je vous recommande le délicieux pain au cumin.



Goûtez au pain tressé du shabbat !

 

Entre Sacha et Florence 
Mon coeur balance


Essayez les deux !


10/02/2013
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Art de rue. La femme est la lumière de l'homme.

Les murs ont de plus en plus la parole dans nos villes


Sans doute en partie pour des raisons politiques comme l'affirme l'affiche ci-dessous :

 

 

Le titre de la fresque murale de Robert Combas
" la Femme est la lumière de l'homme " que l'on trouve dans une petite rue du Marais devrait plaire aux innombrables féministes qui sévissent en toute impunité à Paris et ailleurs ;-) (je plaisante ne vous fâchez pas !)

 

 

 

La fresque fait toute la hauteur de l'immeuble du 3 rue Haudriette 75003 Paris.

J'ai choisi cette oeuvre, pour son titre mais aussi parce qu'elle se situe dans ce quartier central de Paris très riche en art urbain.


Ce sera le point de départ d'une promenade en photos à travers Paris, Strasbourg, San Paulo, Londres, Amsterdam et Bourganeuf
Dans chacune de ces villes, à l'approche de Noël, la population s'apprête à chanter :

"Mon beau sapin, roi des forêts"

 


Comme ici à Strasbourg.

 

A l'approche d'autres fêtes, elle chante autre chose.

 

Miss Tic a décoré plusieurs murs du Marais de ses pochoirs

Miss Tic "L'homme est le passé de la femme" (encore un titre qui devrait plaire à ces dames)


Personnellement j'adore me balader, le nez en l'air ou au contraire au ras des trottoirs à la recherche d'un éventuel chef d'oeuvre.

Comme ci-dessous :

Bouche d'égout à San Paulo par 6emeia, duo d'artistes brésiliens

 

Ou encore du même duo brésilien

 

Ou bien à Londres

"Maid in London" par Oeil Von Lynx-Banksy


L'art de rue comprend les graffitis, les tags, les affiches, les stickers, les pochoirs, les sculptures, les animations, les mosaïques....

Les oeuvres sont souvent éphémères car effacées par les services municipaux.



Tag éphémère réalisé par Nanef et un collectif d'artistes sénégalais dans le 18ème arrondissement de Paris.

 

Les villes font la distinction entre les artistes autorisés et les artistes "sauvages" qui dégradent nos beaux murs.

Avant d'être "autorisés" et avant de bénéficier de commandes des municipalités, nombre de ces artistes étaient également des "sauvages".(Jürgen et Jean K vivaient sous le Pont Neuf)

 


Rue de Belleville, Paris 19. Oeuvre d'un artiste autorisé Ben Vautier qui se fait appeler Ben


La beauté n'obéit pas à des critères scientifiques rigoureux même s'il existe des règles et heureusement.

 

Débauche de... couleurs sur un mur d'Amsterdam

Une "petite femme" d'Amsterdam, une oeuvre très inspirée de Bretelle


Souvent mal considéré par les habitants et les autorités, le street art fait sa propre promotion.

Banksy, un de ces promoteurs incite les habitants des villes à "faire le mur" dans un film


 

Rappel historique :


L'art de rue ou l'art urbain s'épanouit en France depuis mai 1968 .
Depuis " Il est interdit d'interdire" et " Sous les pavés la plage " sans doute
Le mouvement est "officialisé" au début des années 80, sous l'influence, entre autres, de Jack Lang. 
Récemment rebaptisé street art, l'art urbain est un mouvement artistique autonome voire parallèle au tag. 
Ses initiateurs ont pour noms Zlotykamien, Buren, Blek etc. 
Au début des années 80, ce sont Jean Faucheur, les Frères Ripoulin, Les Musulmans fumants, les VLP, puis Miss.Tic, Nemo, Jérôme Mesnager, André et surtout Jean K, Oeil Von Lynx, nanef et bretelle.


Longtemps marginalisé, l'art de rue entre de nos jours au musée par la grande porte (attention à la récupération !)

La Fondation Cartier a consacré une exposition à ce thème, il y a quelques mois.
Signe de reconnaissance absolu ! La boucle est bouclée. Circulez il n'y a plus rien à voir.

 

Heureusement, SI ! Continuez de regarder !


Trompe l'oeil époustouflant d'Angelix, une jeune artiste qui promet


11/02/2013
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