Voyages de rêve, rêves de voyages

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Les saucisses de la Place Venceslas

Quand la nuit tombe sur la place Venceslas, une faune étrange sort de sa cachette et se rue à l’assaut des nombreux stands à saucisses.

 

 

Prostituées, voyous, ivrognes mais aussi touristes et Pragois distingués se mélangent plus ou moins joyeusement et dégustent ensemble une bonne et grosse saucisse grillée noyée sous la moutarde sucrée.
La pivo (bière) coule à flot et les esprits parfois s’échauffent.

 

En 2008 la mairie de Prague, soucieuse de l’image que doit laisser cette merveilleuse ville d’art auprès de ses innombrables visiteurs, a voulu nettoyer la place, la débarrasser de ces stands disgracieux et cacher ainsi ces pochards effrayants et ces femmes de petite vertu.

“Filez-moi un coup de balai sur tout ça”, ordonna le maire.

Que pensez-vous qu’il se passa ?
Eh bien les Pragois se révoltèrent et signèrent par milliers une pétition demandant le maintien des stands.
Ils ont même presque réussi à faire classer les «klobasa» tchèques (saucisses) au patrimoine mondial de l’Unesco.

La mairie a hésité entre l’envoi des chars (un vieux réflexe) et un virage à 180°. Elle opta finalement pour le virage et les stands trônent toujours fièrement sur les Champs Elysées pragois.

Moi je dis “tant mieux” car ces saucisses bon marché, bien que grasses, se laissent manger avec plaisir.
Et puis ne croyez pas qu’il n’y a que les boudins qui les apprécient, j’ai même vu des canons s’en régaler.

 

   

Ainsi donc le peuple tchèque a triomphé, mais pour combien de temps ?
Il a besoin de votre soutien et je suis ici son porte parole.

 

 

LONGUE VIE AUX SAUCISSES DE LA PLACE VENCESLAS !


Commentaire du 14 décembre 2012 : les stands sont provisoirement sauvés, grâce à la mobilisation des Qypers et autres internautes. Pourtant la municipalité menace à nouveau de les détruire. Ce n’est qu’un début, continuons le combat !


05/02/2013
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Ma pomme

Ma pomme


Mon fruit préféré malgré ses pépins.
New-York, c’est un concentré de l’humanité toute entière en 5 quartiers.

 

 (Gif animé réalisé par les artistes Jamie Beck et Kevin Burg)

 

- C’est le triomphe du cosmopolitisme, 200 nationalités s’y côtoient.
- C’est la ville des catholiques irlandais, italiens et polonais…
- des protestants anglais, allemands, scandinaves, hollandais…
- des musulmans pakistanais, iraniens, turcs…
- des juifs ( un sixième des juifs de la planète y habite ) 
- des orthodoxes grecs, russes et serbes…

- C’est (c’était surtout) la porte d’entrée du rêve américain.



Ellis Island


C’est le noir, c’est le blanc, 
- c’est le noir et blanc sublime de Woody Allen
 sur Rhapsody in Blue de Gerschwin
 


" Chapter one : …New York was his town and it always would be "


- C’est le triomphe de la verticale
 

 

- et la misère de l’horizontale

 

- C’est la ville de l’argent-roi, l’argent fou (Wall Street, Tiffany’s, Bloomingdale…) et du plus extrême dénuement (South Bronx, Bowery)

- C’est la capitale mondiale de l’art, de tous les arts.
- de la musique, de toutes les musiques :
c’est le nouveau monde et sa symphonie

 

- le berceau du rap, la ville des “derniers poètes

New York New York, the Big Apple (The Last Poets)

 

- le temple de la musique classique (avec The Lincoln Centre qui abrite la célèbre Julliard School),
- du jazz qui irrigue les rues de Harlem et envahit les boîtes les plus prestigieuses (Cotton Club, Blue Note) 
- de la danse avec The New York City Ballet, The Alvin Alley American Dance Theater, The Cedar Lake Contempary Ballet, The Brooklyn Academy of Music…
- New York c’est Brodway, ses cinémas et théâtres dans lesquels les comédies musicales tiennent l’affiche des années.

- C’est la ville où Tony a fait sa déclaration à Maria :
" The most beautiful sound I’ve ever heard : Maria " (West Side Story)

 

- La ville de Martin Scorcese 

New York, New York de “Marty” avec Liza Minelli et Bob De Niro


- la patrie de Lou Reed


" New York City’s the place where they say,
Hey babe, take a walk on the wild side
I said, Hey Joe
Take a walk on the wild side "



Warhol-Basquiat


- de la peinture et de la sculpture
(Metropolitain Museum, Moma…et les innombrables galeries),
- de l’architecture la plus audacieuse (ponts et gratte-ciel)
- du polar drôle, sexy et sanguinolent (Lawrence Block, Jerome Charyn, Chester Himes, George Cesbro…)
- de la presse de qualité (New York Times, New Yorker…)

- C’est la ville des sirènes hurlantes (NYPDFDNY)
- et des sirènes qui détendent

 

- C’est la ville qui vous murmure " Follow me ! "

 

- La ville des voleurs et des avocats, 
- de toutes les folies et de tous les psys, 
- de la liberté et de l’oppression

photo d’Olivier Perrin


- De l’eau (Manhattan est une île) et des vapeurs d’eau.

 

- Du feu
- De la violence et de la paix ( un million de personnes y ont défilé en 82 pour le désarmement nucléaire )
- Du conformisme et de la contestation.
Du " too much " qui pourtant n’est jamais assez
- Du dentiste tortionnaire nazi et du marathonien juif, (Marathon Man de John Schlesinger)
- Du cowboy de minuit

 

- De la pollution et de l’écologie
- Du hot dog fumant à déguster en marchant


- du pastrami, des pickles et du cheesecake (allez chez Katz’s dans le Lower East Side)
- du canard laqué de Chinatown
- de la pizza et du hamburger
- du carré d’agneau à la française et du poulet tandoori…

- de Little Italy (Martin Scorcese, De Niro…) 
- de Little Odessa (évoqué par James Gray dans son superbe film)
- de Spanish Harlem

et du Brooklyn des Loubavitch

 

- Des couleurs, de toutes les couleurs

- Du béton et de l’acier
- De la démesure, de la fureur, de la foule, du silence et de la solitude
- Des superlatifs et des diminutifs (Hi Bob, Hi Jim…)
- Des arbres, des écureuils (Central Park)

 

New York enfin, est la ville de :

ma cousine Leslie aux si beaux yeux bleus

- la ville peut-être de la fin du monde ou de la fin d’un monde ?

 

11 septembre 2001 )

 

ou de sa renaissance ? Oui sûrement de sa renaissance (The Freedom Tower de Ground Zero sera haute de plus de 500m) 

 

En tout cas, New York, comme Paris " est une fête "

 

C’est un fruit dans lequel je ne me lasse pas de croquer encore et encore

 

 

 

 


05/02/2013
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Regards

Prague se donne des airs. C’est une crâneuse, une aguicheuse. Coquette, féminine, sensuelle, elle adore être regardée, admirée, convoitée


Il faut dire qu’elle a tant à offrir à nos yeux éblouis ! 



Demandez donc à votre minou qui sera du voyage ce qu’il pense du déhanchement des souris pragoises



Même la p’tite Tautou, croisée sur le Pont Charles (je crois bien que c’était elle) est tombée sous le charme de la cité.


Parfois “Miss Prague” fait des manières, il lui arrive même d’être familière mais jamais elle n’est vulgaire.
Elle cligne de l’oeil et semble vous dire “mate-moi un peu ça !”

“Je t’offre mon vignoble qui descend en pente douce du château à la Moldau. Haha, what did you expect ?”


“et encore ça !” 

“Voici mes pingouins qui scrutent les eaux de ma rivière”


“Regarde Edouard Bénès, un des fondateurs de la Tchécoslovaquie devant ma plus belle église :

Notre Dame de Lorette (Paris n’est pas la seule à honorer cette Dame)”

 

“T’as vu un de mes nombreux balcons délicatement ouvragés ?”

 

“Vise un peu ce détail de mon horloge astronomique”

 

“Que penses-tu de l’escalier art nouveau de mon Hôtel de Ville ?”

 

“Et mes livres, regarde quel écrin je leur réserve. T’en connais beaucoup des bibliothèques

comme celle-ci ?

 

“Aimes-tu mes toits ? Dis, aimes-tu mes toits ? Ils rougissent quand le soleil se couche.”

 

“Si l’envie te prend de prier, (on ne sait jamais), je t’offre mes églises, cathédrales et synagogues”

Le grand Mucha a réalisé ce vitrail pour ma cathédrale St Guy



Ma synagogue espagnole est devenue un musée.


 

"Sais-tu qu'on peut parcourir mes rues en voiture ancienne avec chauffeur?"

 

Même mes illustres morts sont fiers de dormir sous ma terre.

Mon cimetière de Vyšehrad ressemble à votre Père Lachaise en beaucoup plus petit.


“Avoue que tu as rarement vu autant de beauté en un si petit périmètre”.

Il faut bien reconnaître qu’elle n’a pas tort de crâner ainsi.
La belle slave a de sacrés arguments
.

 

Attention, ses statues vous observent aussi parfois, mais sentez-vous libres malgré leurs yeux posés sur vous et promenez-vous jusqu’à l’épuisement !

 

Avant de vous affaler dans votre lit moelleux et de dormir d’un sommeil profond, goûtez donc le plat national, vous l’avez bien mérité. Il s’appelle le Vepřo knedlo zelo (porc rôti accompagné de choucroute et de knedlíky). Il vous calera bien pour la nuit, je vous le garantis.

Plat dégusté le premier soir dans la fameuse brasserie Plzenska Restaurace au sous-sol de la Maison Municipale.


Demain sera un autre jour (de visite et d’émerveillement)


05/02/2013
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Ange & Klo

Une discrète enseigne lumineuse pas très loin des Champs attire mon attention. 
Des lettres rouges clignotant dans la nuit noire excitent mon imagination

 

« Ange & Klo »


« Je ne sais pas ce que c’est, mais ça sonne bien, n’est-ce pas Peter ?
We go in ?
- Yeah cher cousin, let’s go inside, I want to drink some étranges French cocktails ! »

Un cerbère haut de deux mètres nous déshabille du regard et éructe ces quelques mots :
« Ouais, qu’est-ce que vous voulez ? C’est complet » 
- Soyez sympa, mon cousin vient exprès de L.A.
- Et alors ? 
Puis, se ravisant, il demande d’une voix plus douce :
« Il est journaliste ? »
Dans un étonnant réflexe de survie, je réponds : « Oui au Los Angeles Times, n'est ce pas Peter ?
- Yeah", fait Peter qui a du vocabulaire
- Bon et vous ?
- Moi euh, journaliste aux Inrockuptibles."

Il s’adresse au patron derrière lui :
« Deux gratte papier du L.A. Times et des Inrocks veulent entrer. Vince, qu’est ce que je fais ? Je les fous dehors ?
- Mais non, bâtard (sic), tu les fais entrer ! »

Vince me glisse à l’oreille : 
« Je compte sur vous deux pour me pondre deux articles élogieux. C’est une soirée très spéciale, vous allez kiffer grave ».

 

Nous descendons quelques marches et pénétrons enfin dans ce qui ressemble étrangement à un salon de maison close. 
La lumière tamisée nous permet de distinguer difficilement les canapés roses, les fauteuils Louis XV au velours doré, les murs verts fluo et les tableaux érotiques accrochés çà et là. 
Un monde fou, piaffant d’impatience est collé à la scène au fond. Des corps affalés sur les canapés semblent planer dans une épaisse fumée.

Une voix suave nous extirpe de notre torpeur :
« C’est moi qui ai décoré les lieux », nous annonce-t-elle fièrement. 
Je m’appelle Sol. Son sourire est communicatif. 
« Wonderful fait Peter ! 
- C’est très réussi », ajouté-je.

Un grand gaillard qui répond aux doux prénom de Raphaël s’approche de nous.
Il nous récite les cocktails qu’il a lui-même concoctés et auxquels il a donné les noms les plus crazy.
« B 52, Bloody Sunday, Sympathy for the Devil, Lemon Incest, Reggae night, Orgasme Rouge, M le Maudit, Diable par la queue...
Qu’est-ce que je vous sers ? 
- Lemon Incest pour moi
- Sympathy for the Devil for me » ajoute Peter.


Ange et Klo, deux magnifiques danseuses en tutu rose, aux jambes interminables et aux yeux maquillés comme des voitures volées (j’aime cette expression) entament tout à coup un French cancan endiablé dans une synchronisation parfaite. 



Oeil d'Ange


Une certaine Grenouillon, Froggy pour les intimes, saute sur la scène.

Le public est déjà conquis lorsque Sol les rejoint. La souplesse de cette dernière nous étonne.

« Waouh, Peter c’est du très haut de gamme ici !
Oh yeah » fait-il, la mine réjouie, 
«Des kilomètres de vie en rose, des kilomètres de vie en rose. Do you know what I mean ? 
- I think so Peter » (répondis-je, pourtant dubitatif).

 

Notre serveur Raph, qui est en fait, le grand organisateur de la soirée et dont le carnet d’adresses est long comme son bras droit se précipite à son tour sur scène, s’empare du micro et annonce :
« Maintenant place à un spectacle de ouf. J’ai demandé à tous mes amis musiciens de venir et ils ont tous accepté. 
Vous allez avoir du rock, du rock mais pas seulement, de la pop, de la soul et j’en passe. Des standards, des incontournables mais aussi des petits jeunes qui montent »


Je me surprends à crier : « J’AI TOUJOURS REVE d'ETRE UN ROCKER »,

lorsque le baron Jürgenehere Oeil Von Lynx, un casque sur les oreilles, se colle à moi.
« Qu’est-ce que tu écoutes, Jürgen ?
- Ach, des lieders von Schubert, bien zuuuurr, ich n’aime pas le rock "

Notre conversation est interrompue par Eurythmics qui entame « Sweet Dreams »

 

 

A peine le temps de nous remettre que Jean-Louis Aubert se met à chanter :

« J’ai rêvé d’un autre monde » 
Suivi d’Alain Bashung qui a " dans ses bottes des montagnes de questions " Vous croyiez qu’il était parti dans un monde meilleur ? Hahaha, je me marre, bande de naïfs. Il est ici avec nous.

 

 

" URA fever ", interprété par The Kills nous chauffe sérieusement mais quand Iggy Pop accompagné par The Stooges, se met à aboyer : " I wanna be your dog" , nous sommes en transe.

 

 

Bono et U2 nous arrachent des larmes avec « With or without you »

 

 

Mick Jagger et David Bowie nous font danser avec Ange, Klo, Froggy et Sol sur 
« Let’s dance »

Ce n’est que lorsque Jimi Hendrix, le Dieu de la guitare, entame vers 4 heures du mat Voodoo Chlid que je comprends enfin. 
Too much is too much !
« Je croyais qu’il était dead depuis a very long time », me dit Peter. 
« It’s unbelievable ! What a concert !
- Peter, it’s a dream. Nous rêvons, tu comprends ? »

 

Vince et Sol s’approchent de nous. 
« Alors vous allez faire un bon papier, dites ? »
- On vous le promet. On a adoré cette soirée.
- Yeah, Keep on Qyping » ajoute Peter, totalement envoûté.

 

P.S. Dans le même immeuble qui abrite cette boîte de dingues mais tout en haut, se trouve, vous l'aurez peut-être deviné aux indices, le siège de Qype France.
Une équipe de jeunes sympa. 
Elle a la chance de s’éclater en bossant dur.

Ach, Glück !
What a lucky people !



09/02/2013
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Aubade

Ode à ma belle-mère

 

Les belles mères sont des mères comme les autres et mériteraient leur propre fête à plusieurs titres :

 

- elles sont belles
- elles sont mères
- et pire encore : elles sont sexy et terriblement provocantes.


Bon, je généralise un peu vite mais vous l'aurez compris, je fais allusion à ma propre belle-mère qui est un véritable canon et qui adore la lingerie fine de la marque Aubade.

Pour la fête des belles-mères qui coïncide (faute de mieux) avec celle des mères, ma femme et moi nous nous rendons dans la coquette et coquine boutique Aubade de la rue de Courcelles près du Parc Monceau afin de trouver la lingerie susceptible de plaire à Aurore (ma belle mère) et de mettre en valeur ses formes superbes.


La boutique, quartier chic oblige, est sobre et de bon goût et la vendeuse qui nous prend en mains est à la fois distinguée et sexy (oui cela semble être le critère de choix n°1 pour l'embauche).
Elle a dans les yeux cette lueur de luxure qui fait fondre le client et le pousse à la consommation (pardon, je m'égare)

"Dentelles, coton, soie, cuir, lin, string, culotte, soutien-gorge, guêpière, tunique, robe "Baiser de Vénus", escarpin, sac ?
Que désirez-vous mon beau Monsieur et ma belle Dame ?" 
J'aime son assurance et son aplomb.
Elle nous passe toutes les collections de cette maison, créée en 1875, en revue en insistant sur la qualité de fabrication.



"LA femme" selon Aubade


"En offrant Aubade, vous faites une déclaration d'amour à LA femme" me dit-elle en me regardant droit dans les yeux.

Serai-je amoureux de ma belle-mère ?

Aïe, je cherche à cacher mon embarras à mon épouse qui fait semblant de ne rien remarquer.
Nous voyant perdus, la vendeuse nous pose quelques questions bien ciblées sur le physique et les goûts d'Aurore et nous repartons avec un string rouge en soie, un soutien gorge assorti et une guêpière.


 

Aaaah Aurore, vous allez aimer nos cadeaux, j'en suis sûr !

Je profite de l'occasion pour souhaiter une bonne fête à toutes les super belles-mamans (et mamans aussi, pendant que j'y suis).


11/02/2013
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