Voyages de rêve, rêves de voyages

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Rue des Martyrs

Promenons-nous, rue des Martyrs !

Cette rue, longue de presque un kilomètre, part de l’Eglise Notre-Dame-de-Lorette dans le 9e arrondissement et vous conduit en une lente montée jusqu’à la butte Montmartre dans le 18e.
Elle frôle et chatouille Pigalle et ses p’tites femmes et traverse le quartier très tendance des Abbesses.



De jour comme de nuit, c’est une des artères les plus animées et les plus sympathiques de Paris.


Bordée de commerces de bouche de qualité :
boulangeries, pâtisseries, boucheries, charcuteries corses (ou non), traiteurs, poissonneries, marchands de vins d’exception (ou de picrates), de fruits et légumes…, elle fait le plein lej our

A la nuit tombée, elle attire les fêtards de Paname avec :
- ses nombreux restaurants, (Le Petit Budapest, le Paprika, (voir article), l’Epicerie…),

 

- ses bars (Le bistro 82, lieu de toutes les perditions, voir article),

 


Toulouse Lautrec venait “croquer” les buveuses du quartier

- ses cafés, cabarets et salles de spectacles (Michou, Le Divan du Monde)

 

Toulouse Lautrec, encore lui, était un client assidu du Divan Japonais, le cabaret du 75 rue des Martyrs, ancêtre du fameux Divan du Monde, salle de concerts très prisée aujourd’hui



Le Divan Japonais par Picasso qui appréciait également le n°75

 

- La rue propose aussi ses hôtels au promeneur fatigué (ou non). Le fameux hôtel Amour (voir article) peut louer des chambres à l’heure à ceux qui auraient des idées bien précises


Toulouse, toujours lui, en connaissait un rayon en matière d’amour

Autrefois populaire et fréquentée par les artistes de la Butte (Toulouse Lautrec, bien sûr, Picasso, Utrillo…) elle est devenue branchée et chère.
Elle aimante aujourd’hui les bobos fortunés, comédiens, réalisateurs, présentateurs de télé etartistes aisés qui y résident en grand nombre.

Elle reste malgré tout incroyablement vivante et résiste vaillamment à l’invasion des supermarchés.
Ici le petit commerçant reste le roi.

Vous vous demandez peut-être pourquoi elle se nomme rue des Martyrs.
L’ histoire est belle et mérite d’être racontée :

Simple chemin sur le plan de Jouvin de Rochefort (1672), elle fut primitivement dénommée rue des Porcherons, puis rue des Martyrs et, de 1793 à 1806, rue du Champ de Repos. 
Après la construction de l’enceinte des Fermiers Généraux, la partie située au-delà du boulevard fut appelée chaussée des Martyrs ; elle fut de nouveau réunie à la rue des Martyrs par arrêté préfectoral du 2 avril 1868.

Mais venons-en au fait ! 
Elle fut ainsi nommée car elle aurait été empruntée, selon une très ancienne tradition, parSaint Denis, premier évêque de Paris, martyr, sous l’empire romain
Après avoir été décapité, vers l’an 270, il marcha sur cette route, tenant sa tête entre les mains, pour s’écrouler six kilomètres plus au nord, où fut fondée la basilique de Saint-Denis.
Etonnant, non ?



Le martyr Saint Denis portant sa pauvre tête. (Notre Dame de Paris)


 


11/03/2013
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