Opéra de Paris (Palais Garnier)
C’est au Palais Garnier que je dois un de mes plus forts souvenirs d’enfant.
Par une froide soirée de décembre, mes parents eurent l’idée saugrenue de m’emmener à l’Opéra de Paris pour la première fois de ma vie.
Les trottoirs de Paris étaient recouverts d’une épaisse couche de neige et les arbres des boulevards décorés de centaines de guirlandes lumineuses et multicolores.
C’était magique !
Et la magie a continué dans l’enceinte de l’Opéra avec le grand escalier :
les balcons ouvragés
la salle avec le plafond de Marc Chagall
et le spectacle Notre Dame de Paris, un ballet de Roland Petit.
Bien plus tard je m'y suis abonné et vu quelques opéras et de nombreux ballets dont celui par Maurice Béjart sur la musique ensorcelante du Boléro de Ravel
Pour arriver à cette perfection les danseurs “suent sang et eau”
Regardez-les dans les coulisses !
Quelques notes d’histoire :
" Quel affreux canard, ce n’est pas du style, ce n’est ni grec ni romain."
s’écrie l’impératrice Eugénie en 1861 lorsque Garnier lui présente les plans du nouvel opéra.
Charles Garnier eut alors une répartie fameuse :
" C’est du Napoléon III."
Retenu parmi 171 candidats, Garnier construit l’opéra à partir d’un mélange exubérant de baroque : fastueux et éclectique, ce sera le bâtiment le plus représentatif du Second Empire.
La première pierre est posée en 1862, mais sa construction n’est achevée qu’en 1875, retardée par la guerre, la chute de l’Empire, la Commune.
C’est donc sous la Nouvelle République qu’il ouvre ses portes.
L’Opéra en 1900
Inauguré par le président Mac Mahon, en présence de têtes couronnées européennes, Charles Garnier, le créateur de ce monument, est invité mais doit payer sa place dans une deuxième loge.
Depuis les oeuvres de Massenet, Gounod, Verdi , Wagner… ont triomphé dans les murs de l’opéra.
En 1940, Jacques Rouché le fusionne avec l’Opéra comique, en Réunion des théâtres lyriques nationaux où l’opéra rayonne par la qualité de ses chanteurs autant que par la variété de son répertoire.
Suit une période de déclin de 1945 aux années 1970, où l’art lyrique ne bénéficie plus de l’engouement du public. Alors que Maria Callas, en Italie, Wieland Wagner, en Allemagne, suscitent de véritables révolutions, les directions successives de Maurice Lehmann, Georges Hirsch, Jacques Ibert, Georges Auric, et autres, amènent à la fermeture en 1972 et à la nomination de Rolf Liebermann comme administrateur général.
La période qui suit, de 1973 à 1980, sera parmi les plus brillantes de l’histoire de l’opéra, remettant la scène parisienne pour un temps au premier rang mondial.
Le nouveau théâtre voulu par François Mitterrand, construit par Carlos Ott, est inauguré en juillet 1989 pour le bicentenaire de la révolution place de la Bastille.
L’opéra Garnier est alors réuni à l’opéra Bastille :
ils forment l’Opéra National de Paris
Garnier reçoit les ballets et Bastille les opéras à quelques exceptions près.
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