Plzenska Restaurace
"Parlez-moi d'amour" a demandé la responsable de Qype France
Je me suis alors souvenu...
Peter, Prague, cette brasserie, l’amour et moi.
On était jeune, on était beau
On sentait bon le sable chaud.
Et puis on visitait, Peter mon cousin de Los Angeles et moi, cette belle ville de Prague aux rues peuplées de merveilles architecturales et de beautés slaves à tomber en pâmoison.
«Jean, let’s go and eat tonight dans un good restaurant et trouvons aussi some beautiful girls» me dit-il dans son français châtié.
«Bonne idée !» fis-je.
Nous nous retrouvâmes au sous-sol de la magnifique Maison Municipale à deux pas de notre hôtel dans cette brasserie gigantesque fréquentée essentiellement par des touristes.
Le décor Art Nouveau superbe et la chaleur ambiante nous firent tout de suite aimer l’endroit.
Deux jeunes belles tchèques, peut-être les seules autochtones du restaurant, attaquèrent avec appétit leur goulache à la table voisine.
Elles avaient le feu aux joues et un regard de braise
La bière (pivo ) aidant, nous ne tardâmes pas à engager la conversation tout en dégustant un excellent et brûlant bouillon de poule (polévky)
Bigre ce qu’elles étaient séduisantes ! Je m’en souviens comme si c’était hier. La brune me murmura à l’oreille et en français, s’il vous plaît (!) :
«Le mot amour est le plus beau mot de la langue française. Sa copine blonde, à l’oreille fine, la corrigea en affirmant :
«Non Aneta, c’est le plus beau mot du monde !»
-Tu as raison Blanka, du monde entier», concéda la belle Aneta.
Nos plats des vepřoknedlo-zelo (porc rôti, accompagné des inévitables knedlíky et de choux) arrivèrent. Ils étaient roboratifs à souhait mais nous n’y prêtions plus guère attention.
Peter avait plongé son regard dans celui de Blanka et moi je n’avais d’yeux que pour les mirettes, les cils, les cheveux, les joues, la bouche, les épaules, les…et puis la…et encore le… d’Aneta. Calmons-nous ce sont des souvenirs anciens !
Et puis
sa voix, sa délicieuse et sensuelle voix était comme une caresse.
«Verse-moi encore un peu de liqueur, mon cher Jean», me dit-elle très légèrement éméchée.
Aaaaahhhh, la belle et douce berceuse !
« Quelle chaleur dans cette brasserie !», ajouta-t-elle en déboutonnant délicatement son chemisier. J’étais en feu.
Après les strudels aux pommes de bonne facture, nous dansâmes jusqu’à minuit au son de la contrebasse et de l’accordéon.
Le lendemain, Peter aux anges, me dit dans son plus beau français :
«Jean, my dear cousin, I found l’âme soeur, je suis in love, crazy about Blanka, tu comprends ? Ecoute my heart. Il bat la chamade.
-Oui Peter, je te comprends, moi je suis fou d’Anita, de Prague et de cette brasserie»
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