Voyages de rêve, rêves de voyages

Alfons Mucha (1860-1939), pape de l’Art Nouveau, peintre fameux et plus grand affichiste tchèque, a son musée en plein centre de Prague.

Je me faisais une joie de voir exposés ses chefs d’oeuvre.

Hélas, la visite de ce musée fut une semi-déception.
Moins de 100 affiches et tableaux y sont présentés et plus grave : mal présentés.
Les pièces du musée sont trop sombres et le soleil, qui par endroits pénètre dans le bâtiment, se reflète sur les verres protégeant les affiches. L’éclairage mal étudié produit les mêmes effets et il est très difficile d’admirer les détails de nombreuses oeuvres (la preuve ci-dessous).

Sarah Bernhardt dans le rôle de Lorenzaccio au Théâtre de la Renaissance

Dommage !

Le talent de l’artiste qui s’est fait connaître dans le monde entier en créant des affiches pour la grande Sarah Bernhardt, transparaît pourtant.

Sa période parisienne est très bien représentée et un remarquable film en anglais retrace sa carrière.

Après avoir vécu plusieurs années à Paris, Mucha, patriote convaincu, retourne à Prague et peint cette affiche célèbre pour la loterie nationale. (détail de l’affiche ci-dessous)
On lit dans les yeux de la jeune fille la révolte contre l’empire austro-hongrois et le désir farouche d’indépendance. 
Lorsque la nouvelle république tchèque nait en 1918, c’est Mucha qui dessinera les timbres poste et le billets de banque. Mais curieusement la période tchèque de l’artiste est à peine esquissée dans ces salles.

Vous pourrez voir le bureau du peintre et les photos des membres de sa famille dans son atelier qui a été parfaitement recréé.

Si vous êtes fan de Mucha et si vous avez le temps, vous pouvez visiter ce musée intéressant malgré les défauts mentionnés.
Si le temps vous presse, contentez de vous de vous rendre à la merveilleuse Maison Municipale dont les Pragois sont fiers à juste titre. Elle est décorée en partie par Mucha. Vous serez éblouis, c’est sûr.