Voyages de rêve, rêves de voyages

Un café comme on n'en rencontre que dans la Mitteleuropa. 
Vaste, luxueux, confortable, désuet et au charme fou.

On peut y passer des heures devant un café crème, un chocolat chaud ou un goulache à lire les journaux mis à disposition, à observer le ballet des serveurs et bien sûr à y refaire le monde.

Des générations de poètes, philosophes, écrivains, étudiants, artistes, révolutionnaires de tout poil ont usé leurs culottes sur les banquettes rouges de ce café-restaurant qui est l'un des plus beaux de Budapest.
Elles y ont renversé par la parole, par l'écrit et par leurs toiles tous les régimes en place.

Ouvert en 1887, il est situé, tout près d'un des plus beaux ponts de Budapest, le pont Erzsébet, sur la place des Franciscains (Ferenciek Tére) en plein coeur du bouillonnant et fébrile Belvàros (5e arrondissement).
Il constitue une étape incontournable pour tout visiteur de Budapest.

Même s'il a perdu une bonne partie de sa clientèle d'intellectuels hongrois au profit de touristes occidentaux plus fortunés, il conserve presque intact son pouvoir d'attraction. Enfin, moi qui résiste à tout sauf à la tentation, comme Oscar, je ne peux qu'obéir à son irrésistible appel.

Il me chuchote dès que je frôle ses vitrines : "gyere ide, gyere be !" (viens ici, entre !). Alors je viens et j'entre.

Les prix sont relativement élevés pour les autochtones (et encore) mais très raisonnables pour les "heureux" habitants d'Europe de l'ouest.

Un délicieux expresso vous coûtera 2 €. Les pâtisseries (rétes, dobos...) excellentes et les plats bien préparés dans l'ensemble, vous seront facturés bien moins chers que chez Gerbaud ou au New York.

Allez-y le matin pour votre petit-déjeuner, à midi pour un lunch typiquement hongrois ou l'après-midi pour une pause café, thé ou chocolat, mais allez-y et refaites le monde, il en a besoin !