Voyages de rêve, rêves de voyages

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Sacra di San Michele

 

C'est fou tout ce qu'on doit aux Auvergnats.

Si le seigneur Hugues de Paillers-Montboissier, dit le Décousu, n'était pas passé à la fin du Xème siècle sur ce piton rocheux à 50 km de Turin, cette abbaye bénédictine n'aurait jamais vu le jour.

Le brave homme se rendait à Rome pour expier ses fautes fort nombreuses. Alors qu’il montait les marches de la basilique Saint-Pierre pour rencontrer le pape, il se sentit arrêté, comme tiré en arrière par une force mystérieuse. "Que se passe-t-il donc ? Quel est ce miracle ?" se demanda l'Auvergnat.
Le pape l’engagea à voir là un signe divin et lui donna l’ordre de construire un monastère pour effacer ses péchés.
Sur le chemin du retour en Gaule, Hugues choisit le Mont Pirchiriano haut de 962 m pour faire bâtir l'abbaye et obéir ainsi à sa sainteté.


L'édifice est fortement inspiré par l'abbaye du Mont St Michel construit plus de deux siècles auparavant.

Je vous souhaite bien du courage pour parcourir en plein été le kilomètre (ou peut-être davantage) qui sépare le parking du sommet du piton rocheux. Les derniers 200 m sont particulièrement rudes sous un soleil impitoyable mais la récompense est au bout de l'effort. 

 


Humez le parfum des fleurs plantées le long du chemin, franchissez les portes de fer qui se dressent devant vous et gravissez le grand escalier appelé "escalier des morts" (les pèlerins épuisés y tombaient comme des mouches avant même d'entrevoir la lumière aveuglante et divine (?)). 


Vous y êtes. Soufflez un peu, sinon vous allez vous-même tomber d'épuisement. 
Devant vous encore une porte, celle du Zodiaque, dont les magnifiques pilastres et chapiteaux sont ornés de sculptures du "maestro Nicolo" exécutées en 1135.






Faites quelques pas et pénétrez enfin dans l'église de style roman-gothique. Ses murs épais vous protègent de la chaleur et vous pouvez découvrir à votre guise toutes les merveilles qu'elle renferme.




Admirez les fresques du 16ème siècle, comme celle du martyre de Saint Sébastien, letryptique dû à Defende Ferrari du début du 16e et les nombreuses et remarquables sculptures.






De l'esplanade, jetez un oeil circulaire sur la nature piémontaise. La vue sur la vallée de la Doire, les Alpes et les villages alentour est inoubliable.



Puis avant de rejoindre le parking, rendez un dernier hommage au brave archange Saint-Michel, bras armé de Dieu, terrassant le méchant dragon symbolisant le diable.




13/02/2013
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