Caffe Vittorio Veneto
Giovanni K en direct de la Piazza Vittorio Veneto,
19 juin 2012
Le bus n°15 nous dépose sur cette vaste et belle place du 19ème siècle entourée sur trois côtés d'arcades.
Nous nous approchons de l'écran géant dressé par le sponsor Hyundaï.
Une foule vociférante s'agglutine et se bouscule.
De la forêt de têtes et de corps émergent des drapeaux italiens.
Vous l'aurez deviné l' Euro 2012 bat son plein.
Les tifosi s'en donnent à coeur joie. Leur pays mène 1-0 contre la Croatie. Les cris et les encouragements fusent de partout, les klaxons et trompettes se déchaînent.
C'est Pirlo, l'enfant du pays, le talentueux joueur de la Juve qui vient de marquer.
Ma belle voisine, dont les longs cheveux bruns flottent au vent comme les drapeaux devant nous, est émue aux larmes. Soudain elle hurle "Forza Italia", cri aussitôt repris par des centaines de jeunes et moins jeunes.
Mais brutalement le silence s'abat sur cette foule bigarrée. La stupeur muette a remplacé les cris de joie. Les drapeaux tricolores fièrement brandis disparaissent : la Croatie vient d'égaliser. Les enfants vêtus de vert, blanc, rouge qui riaient il y a encore cinq minutes font maintenant grise mine.
Nous nous installons en plein air au milieu de la piazza dans ce café, les yeux rivés sur l'écran et commandons un aperitivo accompagné des équivalents italiens aux tapas espagnols. Les mini pizze, salades et charcuteries se laissent déguster mais la fête est en partie gâchée.
Le score de 1-1 n'évoluera plus. "Va bene" dis-je au petit garçon qui passe tête baissée à côté de moi. "La qualification della squadra azzura è ancora possibile"
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