Edward Hopper au Grand Palais
Une longue attente pour contempler... l'attente.
Le baron Oeil von Lynx a en partie raison, le peintre Edward Hopper (né à Nyack, état de N.Y. en 1882 et mort à New-York en 1967) est très, très, très... à la mode et le Grand Palais sait parfaitement créer l'évènement et attirer une foule de curieux. Celle-ci se presse en rangs serrés devant les marches du musée.
Est-ce une raison suffisante pour bouder son plaisir ?
Bien sûr que non !
Que les queues pour venir admirer l'autoportrait de Hopper (entre autres) ne vous découragent pas !
L'artiste a un talent indéniable. Certains, comme la Duchesse (encore elle), rencontrée tout à fait par hasard, hurlent même au génie. "Regarde ces couleurs, ce blanc, ce rouge, ce vert, ce bleu... cette lumière. Quel peintre !"
Photos volées (j'ai dégainé discrètement mon appareil entre deux vigiles taillés comme des armoires à glaces) Qu'observe et qu'espère cette femme nue ? Que contemplent ces vacanciers sur leur transat.
Vous aurez l'occasion unique d'admirer à Paris 164 oeuvres venues pour la plupart de musées américains ou de collections privées.
Viendra-t-il ? Ne viendra-t-il pas ? Existe-t-il vraiment ?
J'ai trouvé qu'il se dégageait de ces toiles une forte impression de solitude, de vide, de malaise et de mal être malgré les couleurs vives et gaies. Tous les personnages des tableaux du maître semblent attendre quelque chose. Peut être attendent-ils que le temps passe, tout simplement.
Vous ne sortirez pas indemnes de l'expo.
Des êtres seuls et désemparés qui attendent indéfiniment. L'une (qui a les traits de la femme du peintre) semble attendre son amant (?), l'autre son client.
Hopper, d'abord illustrateur s'est forgé un style au fil des années et ses trois séjours à Paris l'ont grandement influencé. Degas, Courbet, Pissaro, Millet, Valloton furent ses inspirateurs de même que Rembrandt et Magritte entre autres.
L'exposition vous fera découvrir les diverses facettes du génie du peintre américain et l'évolution de son style de 1910 à 1966. Vous verrez dans les premières salles des toiles de Degas, Pissaro et autres impressionnistes qui l'ont marqué, puis les oeuvres de Hopper présentées de façon chronologique.
Le célèbre Nighthawks (oiseaux de nuit) qui sert de fond d'écran à bien des amateurs ! Dans ce bar, les consommateurs s'ignorent et attendent d'être servis.
Des aquarelles, des gravures et bien sûr les toiles les plus célèbres sont exposées dans les différentes salles du Grand Palais. Des photos et films sont également projetés.
Solitude du patron provoqué par son assistante aux formes généreuses, solitude du phare.
La fameuse station service, déserte et triste malgré le rouge chatoyant des pompes.
La Duchesse, s'est retrouvée par miracle seule pour quelques précieuses secondes. Elle en a profité pour se téléporter dans cette Amérique désenchantée. J'ai eu beaucoup de mal à la retrouver ;-)
Courrez voir cette expo, faites donc comme les autres ! La masse n'a pas toujours tort cherJürgen, mais songez à réserver sur internet.
Mêmes munis de vos billets, vous devrez patienter une bonne demi-heure.
Allez, je ne résiste pas au plaisir de vous offrir une dernière toile :
Elle pourrait s'intituler " l'ennui ". Un sentiment que pourtant vous ignorerez en visitant cette superbe expo.
Le baron Oeil von Lynx a en partie raison, le peintre Edward Hopper (né à Nyack, état de N.Y. en 1882 et mort à New-York en 1967) est très, très, très... à la mode et le Grand Palais sait parfaitement créer l'évènement et attirer une foule de curieux. Celle-ci se presse en rangs serrés devant les marches du musée.
Est-ce une raison suffisante pour bouder son plaisir ?
Bien sûr que non !
Que les queues pour venir admirer l'autoportrait de Hopper (entre autres) ne vous découragent pas !
L'artiste a un talent indéniable. Certains, comme la Duchesse (encore elle), rencontrée tout à fait par hasard, hurlent même au génie. "Regarde ces couleurs, ce blanc, ce rouge, ce vert, ce bleu... cette lumière. Quel peintre !"
Photos volées (j'ai dégainé discrètement mon appareil entre deux vigiles taillés comme des armoires à glaces) Qu'observe et qu'espère cette femme nue ? Que contemplent ces vacanciers sur leur transat.
Vous aurez l'occasion unique d'admirer à Paris 164 oeuvres venues pour la plupart de musées américains ou de collections privées.
Viendra-t-il ? Ne viendra-t-il pas ? Existe-t-il vraiment ?
J'ai trouvé qu'il se dégageait de ces toiles une forte impression de solitude, de vide, de malaise et de mal être malgré les couleurs vives et gaies. Tous les personnages des tableaux du maître semblent attendre quelque chose. Peut être attendent-ils que le temps passe, tout simplement.
Vous ne sortirez pas indemnes de l'expo.
Des êtres seuls et désemparés qui attendent indéfiniment. L'une (qui a les traits de la femme du peintre) semble attendre son amant (?), l'autre son client.
Hopper, d'abord illustrateur s'est forgé un style au fil des années et ses trois séjours à Paris l'ont grandement influencé. Degas, Courbet, Pissaro, Millet, Valloton furent ses inspirateurs de même que Rembrandt et Magritte entre autres.
L'exposition vous fera découvrir les diverses facettes du génie du peintre américain et l'évolution de son style de 1910 à 1966. Vous verrez dans les premières salles des toiles de Degas, Pissaro et autres impressionnistes qui l'ont marqué, puis les oeuvres de Hopper présentées de façon chronologique.
Le célèbre Nighthawks (oiseaux de nuit) qui sert de fond d'écran à bien des amateurs ! Dans ce bar, les consommateurs s'ignorent et attendent d'être servis.
Des aquarelles, des gravures et bien sûr les toiles les plus célèbres sont exposées dans les différentes salles du Grand Palais. Des photos et films sont également projetés.
Solitude du patron provoqué par son assistante aux formes généreuses, solitude du phare.
La fameuse station service, déserte et triste malgré le rouge chatoyant des pompes.
La Duchesse, s'est retrouvée par miracle seule pour quelques précieuses secondes. Elle en a profité pour se téléporter dans cette Amérique désenchantée. J'ai eu beaucoup de mal à la retrouver ;-)
Courrez voir cette expo, faites donc comme les autres ! La masse n'a pas toujours tort cherJürgen, mais songez à réserver sur internet.
Mêmes munis de vos billets, vous devrez patienter une bonne demi-heure.
Allez, je ne résiste pas au plaisir de vous offrir une dernière toile :
Elle pourrait s'intituler " l'ennui ". Un sentiment que pourtant vous ignorerez en visitant cette superbe expo.
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